Supprimer les glucides le soir, mauvaise idée. Pourquoi ?

Pourquoi manger des glucides le soir est stratégique en musculation ?

1. Comprendre la chronobiologie et les glucides

Le rythme circadien influence notre métabolisme

Le corps humain suit une horloge biologique interne appelée rythme circadien, qui régule de nombreux processus métaboliques, hormonaux et digestifs. L’ingestion de glucides à certains moments de la journée peut favoriser ou entraver certains mécanismes physiologiques.

Le soir, plusieurs éléments rendent la consommation de glucides bénéfique :

  • Augmentation de la sensibilité à l’insuline chez les personnes entraînées

  • Diminution du cortisol, hormone catabolisante

  • Augmentation naturelle de la mélatonine favorisée par la sérotonine (produite à partir des glucides)

2. Les bienfaits des glucides le soir en musculation

A. Optimisation de la récupération musculaire

Après l’entraînement (souvent réalisé l’après-midi ou en début de soirée), les réserves de glycogène musculaire sont partiellement vidées. Les glucides consommés le soir permettent :

  • une reconstitution du glycogène musculaire

  • une meilleure récupération neuromusculaire

  • une préparation optimale pour la séance du lendemain

B. Amélioration du sommeil profond

Les glucides stimulent la libération d’insuline, ce qui permet une meilleure absorption du tryptophane, précurseur de la sérotonine puis de la mélatonine. Résultat : un endormissement plus rapide et un sommeil plus réparateur.

C. Favoriser l’anabolisme nocturne

Pendant la nuit, les pics naturels de testostérone et d’hormone de croissance sont essentiels à la synthèse protéique. Un bon sommeil, induit par une libération de sérotonine favorisée par les glucides, soutient ces sécrétions hormonales.

D. Réduction du stockage adipeux

Contrairement aux idées reçues, des glucides le soir n’engendrent pas de prise de graisse, surtout chez un sujet actif. Leur effet insulinémique peut limiter les taux de cortisol (qui favorise le stockage abdominal), et donc contribuer à une meilleure partition des nutriments vers les muscles.

3. Quelle quantité de glucides le soir ?

Cela dépend de plusieurs paramètres :

  • Total calorique de la journée

  • Objectif (prise de masse sèche, recomposition, maintien)

  • Moment de l’entraînement

  • Niveau d’activité

  • Métabolisme individuel (glucido-sensible ou non)

4. Exemples de glucides à privilégier le soir :

Des glucides à IG modérés à bas :

  • Patate douce : Fibres + potassium

  • Riz basmati ou jasmin : Digestion rapide mais sans pic brutal

  • Flocons d’avoine : Riche en bêta-glucanes

  • Quinoa : Source de protéines + magnésium

  • Légumes et racines cuits (carottes, panais) : Douceur + vitamines

5. Idées reçues à déconstruire

  • “Les glucides le soir font grossir” : Faux. Ce qui fait grossir, c’est l’excès calorique global, pas le moment d’ingestion des glucides.

  • “Il faut éviter l’insuline le soir” : Non. Une insuline bien contrôlée le soir favorise la récupération et l’anabolisme chez l’athlète.

  • “On ne les brûle pas la nuit” : Faux. Le métabolisme de fond reste actif, surtout après un entraînement intensif.

Conclusion : Oui aux glucides le soir, avec stratégie

Consommer des glucides le soir dans une diète en musculation est non seulement sans danger, mais bénéfique pour :

  • Le sommeil

  • La récupération

  • La synthèse hormonale

  • La progression musculaire

  • Le contrôle de la composition corporelle

Le tout est de respecter la bonne quantité, le bon timing, et de choisir des sources intelligentes.

• PubMed (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov) • National Institutes of Health (NIH) • ScienceDirect (https://www.sciencedirect.com) • Journals (angl.) spécialisés en nutrition, chronobiologie, endocrinologie, et sciences du sport (comme Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, American Journal of Clinical Nutrition, Journal of Sports Sciences, Obesity, etc.)

• PubMed (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov) • National Institutes of Health (NIH) • ScienceDirect (https://www.sciencedirect.com) • Journals (angl.) spécialisés en nutrition, chronobiologie, endocrinologie, et sciences du sport (comme Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, American Journal of Clinical Nutrition, Journal of Sports Sciences, Obesity, etc.)

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